Mónica Rivas Arce (Costa Rica)
Résidence de recherche à Marseille
En partenariat avec l’Alliance française Costa Rica et l’Ambassade de France au Costa Rica.
Du 16 juin au 16 juillet 2025
Mónica Rivas Arce travaille avec des archives constituées de souvenirs et d’un vivier d’expériences individuelles et collectives qui tentent de résister à l’impact que subissent actuellement les littoraux.
Dans un contexte où les réseaux sociaux amplifient les récits dans lesquels les images sont falsifiées, épuisant le spectateur et saturant sa sensibilité, les gestes physiques et numériques dans son travail invitent à une réflexion critique sur l’état actuel de la relation tourisme-habitant.
L’image préfabriquée est souvent promue par chacun au moment où nous devenons des « influenceurs » qui, dans le but d’attirer l’attention à travers nos profils, imposons un modèle de tourisme individualiste qui affecte négativement le collectif local. Ces pratiques produisent un déplacement physique et culturel des populations autochtones qui, paradoxalement, finissent par se sentir étrangères sur le territoire où elles ont vécu toute leur vie, dessinant une identité locale qui ne se reconnaît plus.
Mónica Rivas Arce s’interroge sur la violence quotidienne exercée par l’homme et sur les pratiques sociales qui transforment le paysage côtier, le territoire et la mémoire collective dans le Pacifique Nord du Costa Rica. L’archive familiale et collective disparaît avec chaque plage, montagne, île, forêt ou espace communautaire qui devient une attraction exclusive pour une typologie spécifique de population.
Les gestes sur les images et les interventions sont autant de tentatives de résistance, des réponses à la violence que subissent les territoires. La récupération de ces lieux n’est pas seulement une action de défense du paysage et de la mémoire, mais une façon de faire perdurer le lien d’appartenance et l’histoire de ces territoires.