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Appel à candidatures

© Donjo Leon, Nat Geo, 2020.


art et écologie

Du coup en fait l’œuvre est une série de discussions entre artistes à propos de leur travail. Il s’agit de confronter ses œuvres aux regards d’autres artistes et d’analyser ce qui est dit, perçu et ressenti. Ces échanges riches et bienveillants sont dirigés par le curateur Pablo Méndez.

Lundi 24 octobre · ateliers vian · dos mares · 5 rue vian 13006 Marseille
Art contemporain et écologie
Candidater ici avant le 16 octobre

Depuis les années 60s et même avant les productions artistiques questionnent la façon dont l’humain (blanc, euro-centrée, patriarcal, colonial) a exploité ce que nous appelions la « nature ». Les artistes ont répondu de différentes formes : soit à des problèmes particuliers issus d’un territoire spécifique ou à des problématiques mondiales ; soit par des interventions dans des milieux de vie d’autre-que-humain ou en apprenant avec d’autres êtres/entités pour mener une quête ensemble ; parfois de façon interdisciplinaire (le rapport arts et sciences), parfois avec l’épistémologie propre de l’art contemporain.
Au long d’une journée, les six personnes participant.e.s interrogent leurs créations artistiques autour du lien avec des non-humains, la planète blessée et d’autres signifiants qui puissent paraître semblables (Anthropocène, Capitalocène, Chthulucène, Plantacionocène, réchauffement climatique, entre autres).
Il s’agira dans cette rencontre de confronter les productions des participant.e.s avec des cadres théoriques spécifiques (philosophie post-humanisme) mais aussi au regard de la subjectivité d’autres participant.e.s interrogé.e.s par les mêmes sujets. Le but c’est de s’engager ainsi à une dynamique d’interdépendance où l’un.e a besoin des retours de l’autre.  
Cet espace vise à traverser des questionnements sur le positionnement de la tâche difficile d’enquêter avec/au vivant. Il s’agît d’un moment de partage —mettant de côté son ego– pour penser en collectif sur ce que les œuvres elles-mêmes arrivent à dire à propos de chaque sujet ou comment eux peuvent penser son œuvre en restant en accord avec l’ethos que la conscience écologique nous demande.
A la fin de la journée nous ferons une restitution du travail pour partager avec le public ce que nous avons construit.

Quand ?
Lundi 24 octobre 2022
Ateliers vian · dos mares · 5 rue vian 13006 Marseille
Session gratuite et ouverte à toutes et à tous
9h-13h & 14h-18h
18h : Ouverture au public.

Comment candidater ?
Formulaire de candidature ici à envoyer avant le 16 octobre.
Une fois sélectionné.e.s, les participant.e.s s’engagent à travailler la journée entière car les retours collective doivent se faire par chacun des membres qu’y participent. Si vous êtes selectionné.e, nous vous demanderons de nous envoyer 4 images de vos œuvres avant la session, pour les imprimer et les utiliser comme des outils de travail.

Pour toute question n’hésitez pas à prendre contact à pablo@2mares.org

Pablo Méndez (1988, Buenos Aires). Il vit et travaille entre Buenos Aires et Marseille.
Diplômé de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2015, il s’installe à Marseille et commence à collaborer avec la plateforme curatoriale Dos Mares, en accompagnant des artistes en résidence, avec des procédures pédagogiques et créatives de confrontation avec leur travail artistique. Il est retourné à Buenos Aires fin 2016 et se consacre à la traduction et à la recherche sur divers aspects de la philosophie, de l’anthropologie, de l’éthologie et de la psychologie contemporaines (dites posthumanistes). Il co-conçoit ensuite le programme art et pensée (cycle de conférences, cours, séminaires et activités culturelles à la Casa Nacional del Bicentenario –musée nationale (2017). Dans ce cadre, il donne des séminaires qui remettent en question le lien entre « l’art et (ce que nous appelons) la “nature ». Il a également accueilli Vinciane Despret qui a donné une conférence sur divers aspects de ses recherches. En 2019, après avoir animé un atelier avec l’anthropologue Eduardo Viveiros De Castro (BR) à l’université de Cordoba, il rejoint le corps enseignant du troisième cycle en art contemporain. En 2019 et 2020, il participera à l’École de l’Anthropocène Urbaine Latam (École Urbaine de Lyon, Universidad Nacional de San Martín et Universidad Autónoma Metropolitana de México) en tant que conférencier et animateur d’ateliers autour du lien humain-végétal et le compost comme une forme de bien vivre et mourir dans l’ère actuelle. Parallèlement, en 2019, il réunit un groupe interdisciplinaire de 15 personnes pour réaliser une œuvre/hommage aux victimes non humaines des incendies en Amazonie dans le Jardin botanique de Buenos Aires, dans le cadre du Cycle culturel et artistique de l’Anthropocène Urbain.
En 2020, il inaugure un projet d’exposition (co-curaté avec Florencia Curci, Mercedes Claus et Valeria González) pour le Centro Cultural Kirchner en partenariat avec le Secretaría de Patrimonio de la Nación Argentina. Cette exposition explore différentes manières d’habiter une planète blessée, en se basant sur les pratiques artistiques argentines à travers l’histoire. Elle s’intitule Simbiología (2021-2022) et plus de 140 artistes de tout le pays et de différentes générations y ont participé. Ce projet a été accompagné par les programmes publics, dont elle était également responsable, où ils ont développé des activités avec Fabbula, Diana Toucedo, Vinciane Despret, Claudia Fontes, parmi d’autres artistes, théoriciens, scientifiques et activistes.
Avec Candela Sotos (ES) et Alfredo Coloma (BO), ils ont créé un espace pour les artistes en Bolivie, où réfléchir à la place de l’art dans la société bolivienne avec un regard décolonial, appelé campo. Avec des invité.es tels que Mujeres Creando (BO), Ana Longoni (AR) et Pedro Portugal (BO) pour réfléchir à la manière dont la pensée critique a été façonnée en Bolivie. Cela a eu lieu pendant l’année scolaire 2021 au Centro Cultural de España à La Paz, en Bolivie.
Depuis 2016 Il donne des conférences dans des musées et des universités nationaux sur deux sujets spécifiques : art et communauté, art et philosophie contemporaine, ancrées sur des pratiques en Amérique du sud.
En tant qu’artiste, il développe des actions où il invite les gens à fabuler ou à imaginer, ou à accorder de l’attention à un être de la planète, en se concentrant – ces dernières années – sur les lucioles. En collaboration avec le laboratoire d’entomologie expérimentale de l’université de Buenos Aires, ils développent un élevage de lucioles en captivité, incorporant dans ce laboratoire un nouveau sujet d’étude. Avec Candela Sotos, iels développent un travail vidéographique sur la possibilité de dialogues lumineux entre des êtres bioluminescents, mais aussi avec des phénomènes météorologiques ou la voûte céleste. Les premières avancées de cette recherche ont été présentées au Matadero – Madrid. En 2022, La Intermundial Holobiente, collectif invité à la documenta fifteen, lui propose de réaliser une lecture critique de leur projet El libro de las diez mil cosas, puis il est invité à collaborer à la réalisation d’une vidéo d’une lecture possible du livre. Il a également été invité à développer avec Claudia Fontes une activité pour les enfants, basée sur une série d’activités développées avec le Centro Cultural Tewok (rivière) à Santa Victoria II, une communauté Wichi, Salta, Argentine. Avec certains membres du CCT (Karina, Isabel, Mawo, Abel, Tsunaj et les enfants), ils ont développé une histoire utilisée comme base pour la conception d’un livre avec des activités pour les enfants à Kassel sur le monde Wichi. Ce projet s’appelle le Holobiente Trail et fait également partie de la programmation de RuruKids dans la documenta fifteeen.

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