© Capture d’écran de la conférence de Renzo Martens: Plantations and White Cubes, Goldsmith. 18/3/2019
art et décolonisation
Du coup en fait l’œuvre est une série de discussions entre artistes à propos de leur travail. Il s’agit de confronter ses œuvres aux regards d’autres artistes et d’analyser ce qui est dit, perçu et ressenti. Ces échanges riches et bienveillants sont dirigés par le curateur Pablo Méndez.
Lundi 21 novembre · ateliers vian · dos mares · 5 rue vian 13006 Marseille
Art contemporain et décolonisation
Candidater ici avant le 3 novembre
Bien que le concept décolonisation soit né dans l’année 1775 dans le continent Américain, c’est très récente son apparition dans les champs d’intérêt de l’art contemporain (on pourrait dire, après de la deuxième guerre mondial). Ceci est peut-être dû à la mondialisation, mais aussi aux mouvements de résistance qui ont su avoir une grande visibilité entre les années 60 et 70. Maintenant, c’est un sujet à nouveau à la mode, mais pas pour autant un sujet à prendre à la légère. De qui, sur quoi et comment on parle de ces issus crée toujours un conflit par rapport à la légitimité pour énoncer ou dénoncer ce qui arrive à autrui, ou à sa propre histoire.
Avec un regard critique et bienvillante, nous vous invitons à travailler en commun sur des recherches artistiques contemporaines décolonisantes.
Cet espace vise à traverser des questionnements sur le positionnement de la très difficile tâche d’enquêter avec/sur autrui. Il s’agît d’un moment de partage —mettant de côté son ego– pour penser en collectif sur ce que les œuvres elles-mêmes arrivent à dire à propos de chaque sujet ou comment chaque participant.e peuvent penser son œuvre en restant en accord avec l’ethos que la conscience coloniale nous demande. Il s’agira dans cette rencontre de confronter les productions des participantes avec des cadres théoriques spécifiques, mais aussi au regard de la subjectivité d’autres participantes interrogées par les mêmes sujets. Le but c’est de s’engager ainsi à une dynamique d’interdépendance, où l’un.e a besoin des retours de l’autre.
A la fin de la journée nous ferons une restitution du travail pour partager avec le public ce que nous avons construit.
Quand ?
Lundi 21 novembre 2022
Ateliers vian · dos mares · 5 rue vian 13006 Marseille
Session gratuite et ouverte à toutes et à tous
9h-13h & 14h-18h
18h : Ouverture au public.
Comment candidater ?
Formulaire de candidature ici à envoyer avant le 3 novembre.
Une fois sélectionné.e.s, les participant.e.s s’engagent à travailler la journée entière car les retours collective doivent se faire par chacun des membres qu’y participent. Si vous êtes selectionné.e, nous vous demanderons de nous envoyer 4 images de vos œuvres avant la session, pour les imprimer et les utiliser comme des outils de travail.
Pour toute question n’hésitez pas à prendre contact à pablo@2mares.org
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Pablo Méndez (1988, Buenos Aires). Il vit et travaille entre Buenos Aires et Marseille.
Diplômé de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 2015, il s’installe à Marseille et commence à collaborer avec la plateforme curatoriale Dos Mares, en accompagnant des artistes en résidence, avec des procédures pédagogiques et créatives de confrontation avec leur travail artistique. Il est retourné à Buenos Aires fin 2016 et se consacre à la traduction et à la recherche sur divers aspects de la philosophie, de l’anthropologie, de l’éthologie et de la psychologie contemporaines (dites posthumanistes). Il co-conçoit ensuite le programme art et pensée (cycle de conférences, cours, séminaires et activités culturelles à la Casa Nacional del Bicentenario –musée nationale (2017). Dans ce cadre, il donne des séminaires qui remettent en question le lien entre « l’art et (ce que nous appelons) la “nature ». Il a également accueilli Vinciane Despret qui a donné une conférence sur divers aspects de ses recherches. En 2019, après avoir animé un atelier avec l’anthropologue Eduardo Viveiros De Castro (BR) à l’université de Cordoba, il rejoint le corps enseignant du troisième cycle en art contemporain. En 2019 et 2020, il participera à l’École de l’Anthropocène Urbaine Latam (École Urbaine de Lyon, Universidad Nacional de San Martín et Universidad Autónoma Metropolitana de México) en tant que conférencier et animateur d’ateliers autour du lien humain-végétal et le compost comme une forme de bien vivre et mourir dans l’ère actuelle. Parallèlement, en 2019, il réunit un groupe interdisciplinaire de 15 personnes pour réaliser une œuvre/hommage aux victimes non humaines des incendies en Amazonie dans le Jardin botanique de Buenos Aires, dans le cadre du Cycle culturel et artistique de l’Anthropocène Urbain.
En 2020, il inaugure un projet d’exposition (co-curaté avec Florencia Curci, Mercedes Claus et Valeria González) pour le Centro Cultural Kirchner en partenariat avec le Secretaría de Patrimonio de la Nación Argentina. Cette exposition explore différentes manières d’habiter une planète blessée, en se basant sur les pratiques artistiques argentines à travers l’histoire. Elle s’intitule Simbiología (2021-2022) et plus de 140 artistes de tout le pays et de différentes générations y ont participé. Ce projet a été accompagné par les programmes publics, dont elle était également responsable, où ils ont développé des activités avec Fabbula, Diana Toucedo, Vinciane Despret, Claudia Fontes, parmi d’autres artistes, théoriciens, scientifiques et activistes.
Avec Candela Sotos (ES) et Alfredo Coloma (BO), ils ont créé un espace pour les artistes en Bolivie, où réfléchir à la place de l’art dans la société bolivienne avec un regard décolonial, appelé campo. Avec des invité.es tels que Mujeres Creando (BO), Ana Longoni (AR) et Pedro Portugal (BO) pour réfléchir à la manière dont la pensée critique a été façonnée en Bolivie. Cela a eu lieu pendant l’année scolaire 2021 au Centro Cultural de España à La Paz, en Bolivie.Depuis 2016 Il donne des conférences dans des musées et des universités nationaux sur deux sujets spécifiques : art et communauté, art et philosophie contemporaine, ancrées sur des pratiques en Amérique du sud.
En tant qu’artiste, il développe des actions où il invite les gens à fabuler ou à imaginer, ou à accorder de l’attention à un être de la planète, en se concentrant – ces dernières années – sur les lucioles. En collaboration avec le laboratoire d’entomologie expérimentale de l’université de Buenos Aires, ils développent un élevage de lucioles en captivité, incorporant dans ce laboratoire un nouveau sujet d’étude. Avec Candela Sotos, iels développent un travail vidéographique sur la possibilité de dialogues lumineux entre des êtres bioluminescents, mais aussi avec des phénomènes météorologiques ou la voûte céleste. Les premières avancées de cette recherche ont été présentées au Matadero – Madrid. En 2022, La Intermundial Holobiente, collectif invité à la documenta fifteen, lui propose de réaliser une lecture critique de leur projet El libro de las diez mil cosas, puis il est invité à collaborer à la réalisation d’une vidéo d’une lecture possible du livre. Il a également été invité à développer avec Claudia Fontes une activité pour les enfants, basée sur une série d’activités développées avec le Centro Cultural Tewok (rivière) à Santa Victoria II, une communauté Wichi, Salta, Argentine. Avec certains membres du CCT (Karina, Isabel, Mawo, Abel, Tsunaj et les enfants), ils ont développé une histoire utilisée comme base pour la conception d’un livre avec des activités pour les enfants à Kassel sur le monde Wichi. Ce projet s’appelle le Holobiente Trail et fait également partie de la programmation de RuruKids dans la documenta fifteeen.