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Rencontre

Photo : © Leo Eloy

Lívia Melzi · artiste et chercheuse invitée
écumes.art

4 décembre 2024 · Arles
www.liviamelzi.com
@liviamelizi

Après une première formation en océanographie et photographie au Brésil, elle est sélectionnée en 2013 pour le programme de résidence artistique de l’École Nationale Supérieure de la Photographie, à Arles. Pendant deux ans, l’enseignant Gilles Saussier la guide dans une exploration expérimentale de l’invention de la photographie. Sa pratique s’oriente alors autour de la figure d’Hercule Florence, naturaliste français responsable de cette invention au Brésil. Durant cette résidence, elle expose au Off des Rencontres d’Arles, est nominée au Prix Voies Off, et un article sur son travail présenté à la Biennale de Mulhouse est publié dans Art Press.

Entre 2016 et 2018, elle intègre le Master en Photographie à Paris VIII, sous la direction d’Arno Gisinger et Paul-Louis Roubert. La découverte des fonds photographiques de la BNF donne naissance à sa recherche intitulée L’enrichissement des collections, développée avec une approche décoloniale. Réalisée entre la Salle Labrouste et le Musée d’Histoire Naturelle de Paris, cette œuvre questionne la place des images dans l’invention d’une « fiction coloniale » brésilienne. Les institutions, leurs paradigmes et leurs archives deviennent alors son terrain de recherche, un espace où interroger les enjeux de pouvoir de la photographie. La rédaction de son mémoire sur l’artiste Taryn Simon approfondit cette réflexion.

Son projet, exposé dans plusieurs festivals, notamment au Brésil, et nominé au Prix Caisse d’Épargne, prend une nouvelle dimension grâce à deux résidences artistiques : à Dos Mares, à Marseille, et au Musée d’Art Contemporain de Ribeirão Preto. Il suscite également l’intérêt de premières mécènes, comme SAM art contemporain.

En 2018, l’actualité politique du Brésil l’oriente vers une méthodologie appliquée à une collection ethnographique chargée d’histoire coloniale : les manteaux Tupinambá. Ce projet ambitieux circule depuis lors dans divers festivals photographiques, tels que Photo Athens, Les Rencontres Photographiques du 10ème, Imago Lisboa, Oculus Foto Festival, Circulation(s) et Month of Photography, où elle est nominée pour le Prix EMOP 2023. En 2021, le Salon de Montrouge accueille le projet et lui décerne son Grand Prix pour la première version en installation, Qu’il était bon mon petit français (2020), une œuvre mettant en dialogue l’art de la table et l’anthropophagie tupi. Suite à cette reconnaissance, le Palais de Tokyo consacre un solo show à ce projet en 2022.

L’exposition, intitulée Tupi or not Tupi, offre une grande visibilité à son travail, permettant son intégration dans plusieurs collections institutionnelles et privées, telles que celles d’Antoine de Galbert, du Musée de Grenoble, de l’Arendt House Collection au Luxembourg, de la Bibliothèque Nationale de France, du Museu Nacional do Rio de Janeiro, ou encore du Museum der Kulturen à Bâle. Cette même année, sa recherche bénéficie d’une bourse de l’Institut pour la Photographie de Lille et d’une résidence à la Fondation Fiminco. Grâce à cette bourse, la présence de la chambre dans sa pratique se confirme à travers une collaboration avec Gliceria Tupinambá, représentante du Brésil à la Biennale de Venise 2024.

La diversité de sa pratique lui permet d’être accueillie cette année par des galeries parisiennes, telles que Salon H (Paris Photo) et Ricardo Fernandes, ainsi que par une activation au Jeu de Paume et une exposition à POUSH en avril. Actuellement, elle se concentre sur un nouveau projet, initié lors d’une résidence à l’Espace Krajcberg à Paris. Cette recherche se poursuit dans le cadre du programme de résidence en postproduction du Centre Photographique d’Île-de-France et se décline également au Museu Nacional de Rio de Janeiro.

Rencontre réservée aux artistes d’écumes 2024-2025.


Écumes s’inscrit dans une approche critique de la création artistique, favorise la coopération entre travailleur·euse·s de l’art et accompagne la structuration professionnelle de chaque artiste. Pour appréhender la complexité de la pratique et l’imbrication des tâches qu’elle implique, Dos Mares a mis en place un ensemble de sessions complémentaires qui s’enrichissent d’échanges entre professionnel·le·s. Les curateur·rice·s Won Jin Choi (KR/FR), Laurent le Bourhis (FR) et Ron Reyes (CR/FR) sont en charge de l’accompagnement des artistes.

Artistes invité·e·s

Vivien Ayroles, Guillaume Chamahian, Geun Young Hwang, Hugo Mir-Valette, Sandra Hauser, Jacques Sorrentini, Elsa Leydier, Nikita Leroy, Opale Mirman, Delphine Mogarra, Evangeline Font, Juliette Guerin







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